Quand un p’tit pneu plus loin reussit enfin à poster un article !

Nous revoilà enfin.

Nous sommes actuellement près de Caraquet dans le pays des acadiens au Nouveau-Brunswick.

Un petit retour sur nos journées précédentes.

29/07

C’était prévu, réveil très matinal mais qui nous laisse le temps de prendre un bon petit-déjeuner avant de nous occuper des formalités qui nous permettront de reprendre possession de Wilson. Etape 1 : trouver les bureaux d’Atlantic Brokers. Ils ne sont pas loin, l’hotel avait été choisi en fonction de son emplacement. Nous rencontrons Debbie Eliot qui nous remet les formulaires à présenter à la douane. Nous nous y rendons rapidement, répondons à quelques questions puis la douanière nous appelle un taxi pour que nous puissions rapidement parcourir les 6 km jusqu’au Terminal Ceres 2025 du port d’Halifax. Tout est très simple. Nous nous rendons au poste de sécurité où l’on nous remet badge visitor et gilet jaune. Puis nous sommes conduit à un second bureau pour délivrer les formulaires. Un petit tour du véhicule et nous sortons du port. Les heures qui viennent vont être consacrées à faire les courses et à trouver un lieu pour nous poser, ranger toutes nos affaires et faire le plein d’eau. Notre visite au Walmart d’Halifax nous laisse perplexe. En effet, sans nos repères nous mettons du temps à faire le plein. La logique de l’organisation des rayons d’un Walmart n’est pas du tout la même que la notre et rien ne semble être à sa place. Nous faisons attention aux prix même si nous ne savons toujours pas le rapport à l’euro. Cahin-caha nous arrivons au bout.

Direction West Porter lake un campground d’état. Pour 26,50$ nous nous installons sur une place « au cas où » car le camping était complet. Et oui, week-end de trois jours car le 1er août c’est Canada Day (non, pas Canada Dry). Nous prenons enfin le temps de ranger, de poser nos stickers, de mettre de l’eau, de profiter du calme des lieux et les enfants de se baigner.

30/07

Nous finissons nos préparatifs et laissons notre place à 13h à un couple de retraités. Départ pour Debert près de Truro. Un bivouac sur un parking d’un sentier d’interprétation sur le territoire des indiens MicMac nous attend. Nous trouvons facilement les lieux. La fin du jour nous amène son lot de moustiques qui ne nous empêche pas de nous installer sur l’herbe tous ensemble pour faire quelques jeux de société avant de dîner et de nous coucher.

31/07

Romane souhaitait commencer l’école donc je prends une heure avec elle pour faire les 2 premières séances de français. Pendant ce temps, Alex et Pierre partent découvrir une partie du sentier et chasser ce que nous appelerons des papitrelles (sauterelles volantes). Puis nous partons tous ensemble découvrir les 4,4 km de sentiers sur les terres ancestrales des indiens MikMakwey (Micmac) qui vivaient là il y a 12 000 ans pendant la période glaciaire. Aujourd’hui une forêt et de multiples rivières occupent l’espace. Après 1h30 de marche nous retrouvons notre maison roulante pour déjeuner.

Nous décidons de partir vers la côte, face à l’Ile du Prince Edward au Nouveau-Brunswick. Sur la route, à Oxford nous nous arrêtons pour faire quelques courses dans un magasin beaucoup mieux organisé que Walmart. Nous achetons aussi quelques bières chez un distributeur autorisé. Et oui, les points de vente d’alcool ne sont pas légions au Canada et les supermarchés n’en vendent pas. Cela nous donne l’occasion de prendre conseil auprès d’un jeune couple car nous ne savons pas quelle marque prendre et sommes un peu surpris des prix élevés pratiqués. Mais comme pour le tabac les taxes sont importantes. Ensuite direction le Visitor center pour prendre quelques informations. Nous repartons ensuite et tombons sur un étang avec quelques jeux pour les enfants. Stop ! Baignade et plaisir pour les enfants. Cela nous laisse un peu de répit pour la suite car nous devons faire une centaine de kilomètres avant d’atteindre la côte. Oxford-Port Howe-Amherst Shore. D’ici nous commençons à chercher un accès à la plage ce qui s’avère compliqué car la côte n’est faite que de privates roads. Uniquement des bungalows et petites maisons de vacances qui nous empêchent de nous garer pour accéder à la plage. Tant pis nous irons plus loin. Tidnish- Port Elgin-Cap Pelé-Shediac-Rexton. Nous passons un peu de temps dans une station-service ce qui nous permet de discuter avec un jeune employé très sympa qui nous offre le café et qui nous indique un lieu en bord de mer où nous pouvons rester sans problème. Cap Lumière. Nous prenons aussi enfin le temps de communiquer avec nos proches.

Nous trouvons facilement Cap Lumière et découvrons une pointe sympa, appréciée des pécheurs que nous rejoignons rapidement. Il est 21h et ils resteront jusqu’à minuit. La réglementation en terme de pêche est simple. Un poisson par jour, du bar, qui doit mesurer entre 50 et 75 cm. Autant vous dire que le coin est très poissonneux et que les poissons sont nombreux à retourner à l’eau. Nous faisons la connaissance de Barbra qui nous dit que la pêche est sa thérapie et qui nous montre les photos de ses plus belles prises. Ici on parle le chiac, un mélange d’anglais et de français avec un fort accent québecois. Ça donne : « Vous êtes venus par le plane ? ». Après quatre jours en Nouvelle-Ecosse où l’on parle uniquement l’anglais (un anglais très compréhensible néanmoins) les enfants sont contents de pouvoir parler français. Alex a même la chance de se retrouver avec une canne dans la main pour ramener une grosse prise qui n’aura pas la bonne taille et qui sera remise aussitôt à l’eau.

1/08

Réveillés par le bruit des vagues les enfants prennent leur petit-déjeuner sur les rochers. C’est quand même agréable de se dire que nous pourrons nous réveiller chaque jour dans un nouvel endroit avec des paysages variés. Nous ne réalisons pas ce que l’année va être. Nous sommes comme en vacances et profitons de chaque jour qui vient sans penser au lendemain. Nous faisons un peu d’anglais, d’écriture et de lecture avec Romane qui rejoint ensuite Alex qui fait une tentative pour pêcher… ça ira mieux ce soir à la marée montante. La journée se poursuit par une longue promenade pour trouver une plage moins rocailleuse et nous nous retrouvons sur la plage privée d’un camping. Tant pis, on reste, on verra bien. L’eau est chaude à cet endroit. Nous faisons la connaissance d’une famille de québécois avec qui nous restons à discuter des heures pendant que les enfants jouent ensemble. Nous leur proposons de nous rejoindre pour dîner et nous passons une délicieuse soirée à parler de nos pays respectifs, des points communs et des différences. Leur amour de la France, de sa culture et de la langue française transparaît dans leurs propos. Nous espérons les revoir un jour au Québec ou en France.

Barbra qui pêchait le bar sur la plage vient nous offrir sa prise de la soirée. Une belle bête de 60 cm. Nous la remercions chaleureusement même si c’est un peu encombrant dans notre petit frigo.

02/08

Nous reprenons la route en direction du pays des acadiens. Nous roulons pas mal mais avons des choses à faire comme vidanger le CC, trouver une solution à notre problème de gaz (système européen qui ne s’accorde pas avec les bouteilles américaines) car notre bouteille française vient de rendre l’âme. Nous faisons plusieurs garages à Miramichi mais toujours rien. On verra demain ! Nous nous installons au Camping du Colibri équipé d’une piscine qui nous permet de vidanger, de faire le plein d’eau et qui offre aux enfants la possibilité de jouer dans l’eau.

La suite au prochain numéro, désolée pour la longueur.

@ très vite